À compter de janvier 2024, des ajustements significatifs seront apportés à la rémunération des professionnels de la santé, notamment les infirmiers, infirmières et le personnel soignant non médical affectés au travail de nuit. Conformément à ces modifications, une majoration salariale de 25 % sera appliquée pour les heures travaillées pendant la période nocturne.

En outre, les infirmiers H/F, déjà bénéficiaires d’une rétribution supérieure durant la nuit, percevront des indemnités horaires majorées spécifiques. Ces indemnités varieront entre 0,34 et 2,52 euros par heure, en fonction de la nature du travail nocturne effectué. Les catégories incluent le travail de nuit considéré comme normal, le travail de nuit intensif lié aux fonctions spécifiques, tels que les infirmiers H/F de bloc opératoire et les infirmiers H/F anesthésistes, ainsi que le travail de nuit intensif dans des contextes d’urgence, de soins intensifs ou de réanimation.

Par ailleurs, l’indemnité actuelle pour travail les dimanches et jours fériés, fixée à 47,27 euros sur la base de 8 heures de travail effectif, sera majorée de 20 % selon les dispositions du Projet de Loi de Financement de la Sécurité Sociale (PLFSS) 2024. Cette majoration se traduira par un montant forfaitaire d’environ 10 € supplémentaires par jour travaillé pendant ces périodes.

Cette initiative de revalorisation salariale se traduira par une incidence financière notable sur les fiches de paie des personnels non médicaux travaillant de nuit. Les retombées économiques de cette revalorisation seront variables en fonction de plusieurs critères, dont l’ancienneté et le nombre de nuits ainsi que de dimanches travaillés. Par conséquent, un infirmier débutant H/F effectuant dix à douze nuits par mois pourra anticiper une augmentation de plus de 200 euros bruts, tandis que son ou sa collègue en fin de carrière pourrait bénéficier d’une hausse d’environ 500 euros brut sur sa rémunération mensuelle.